Edward ϟ You can never love people as much as you can love pizza

**Malia Tate**

You can never love people as much as you can love pizza.

Everybody is a genius. But if you judge a fish by its ability to climb a tree, it will live it's whole life believing that it is a pizza.

- Tu as besoin d'aide pour préparer le dîner, Papa ?

Il a détourné les yeux du poste de télévision qu'il pouvait tout juste voir de la cuisine et m'a lancé un regard coupable, avant de baisser à nouveau la tête vers les champignons qu'il trucidait consciencieusement sur la planche à découper, les hachant si menu qu'ils auraient pu être absorbés par des fourmis.

- Enfin Malia, tu te sers à peine correctement d'une fourchette pour manger !

J'ai soupiré, repoussé sur la table de la cuisine mon carnet de dessin et je me suis levée pour aller rejoindre mon père.

- Laisse-moi faire, je veux essayer. Puis tu les massacres ça ne peut pas être pire.

Je n'escomptais pas un refus et, de fait, il m'a aussitôt cédé la place. Je lui ai pris le couteau des mains avec une grimace.

- Tu me trouveras dans le garage.

Si papa était une de ces poupées qui prononcent cinq ou six phrases différentes quand on leur appuie sur le ventre, cette réplique figurait sur son enregistrement. J’ai transféré les restes de champignons mutilés dans un bol et j’ai regardé la pendule accrochée au mur peint en jaune vif de la cuisine. Encore une heure avant que mon émission télévisé préféré commence, largement le temps pour moi de préparer le dîner. J’ai déniché dans le réfrigérateur un morceau de bœuf probablement destiné à accompagner les malheureux champignons et entrepris de le découper. Mais voilà ce qui devait arriver, arriva, je m'étais coupé profondément le doigt. Voyant la coupure se refermer de par elle-même, surprise, je fis tout tomber à terre. C'est malin ! On va manger quoi maintenant ? Une seule option s’offrait à moi, pizza ! Et ce n'était pas pour me déplaire. J'en commandais alors pour la première fois au téléphone, pas très sure de moi, de plus je ne connaissant pas encore les noms donc je demandais celle avec le plus de viandes possible. Puis j'attendis impatiemment la venue du livreur.

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**Edward D. Chiltern**

HRP:

Lève-toi, tu compte dormir comme ça tout les soirs ?!

Ouais, ouais..

Pizza !

**Malia Tate**

You can never love people as much as you can love pizza.

Everybody is a genius. But if you judge a fish by its ability to climb a tree, it will live it's whole life believing that it is a pizza.

Je n'avais aucune idée de combien de temps l'attente du livreur de pizza allait durer, tout compte fait j'aurais dû le demander au téléphone. Tant pis. Je n'ai plus qu'à prendre mon mal en patience, chose que je ne sais absolument pas faire d’ordinaire. C’est donc tout naturellement que je me retrouvais à fixer le mur, allonger sur le canapé du salon, activité très passionnante je vous l’accorde… En effet, je ne savais pas quoi faire d’autre. Je ne pouvais pas allumer la télévision, que j’avais d’ailleurs éteinte de peur de ne pas entendre le livreur de pizza si il sonnait ou bien frappait à la porte. C’était sans doute stupide étant donné que j’avais l’ouïe super fine grâce à ma condition de coyote-garou mais on ne sait jamais et mieux ne vaut pas prendre de risque. Et malheureusement j’avais beau regarder l’horloge de la cuisine toutes les cinq minutes, cela n’avançait pas. Ce même sentiment que l’on éprouve lorsqu’on est en cours, ce sentiment qui donne l’impression que le temps dure l’éternité et qu’il ne passe pas. J’allais finir par devenir folle si cela continuait ainsi. Je soupirais une énième fois avant de me lever et c’est à ce moment-là que la sonnette de la porte retentit. Et bah voilà ! Et même pas la peine de vérifier que c’était bien le livreur car je l’entendis crier derrière la porte : « pizza !». C’est donc à toute hâte et un grand sourire aux lèvres que j’ouvris la porte.

- Bonsoir ! Merci, je vous en prie, entrez !

Je pris le carton carré contenant la pizza pour l’apporter à l’intérieur, dans la cuisine. Et c’est là que je me rendis compte que le morceau de bœuf était toujours là gisant au sol. Je le ramassais et m’adressais au livreur.

- Quel dommage de devoir le jeter. Moi je trouve ce morceau de bœuf très appétissant. Mais mon père ne cesse de répéter, une fois que ça touche le sol, il faut le jeter !

En soupirant, je jetais le morceau de viande à la poubelle. Quel gachis, j’aurais bien été contente de l’avoir moi, si je serais toujours dans les bois sous forme de coyote, ça aurait été un vrai régal !

- Au faite, ça fait combien ?

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